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Air pur, protection de la biodiversité et gestion des déchets : voici les projets LIFE dans 11 pays de l’UE

Des projets pour l’air pur, la protection de la nature, la gestion des déchets. Ce ne sont là que quelques exemples des projets, intégrés dans le cadre du programme Life de l’Union européenne, dans lequel la Commission européenne a décidé d’investir plus de 110 millions d’euros. Les projets ont été sélectionnés à l’issue d’un appel à propositions et seront développés dans 11 pays de l’UE : Chypre, Danemark, Estonie, Finlande, France, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, République tchèque et Slovénie. La Commission a précisé qu'”ils contribuent à une relance verte de la pandémie de Covid-19 et soutiennent les objectifs de la Deal verte européenne visant à rendre l’UE neutre sur le plan climatique et à en faire un continent zéro pollution d’ici 2050″. En outre, “ils représentent des exemples d’actions visant à atteindre les principaux objectifs du Green Deal européen dans le contexte de la stratégie de l’UE sur la biodiversité à l’horizon 2030 et du plan d’action de l’UE pour l’économie circulaire”. Les projets intégrés permettent aux États membres de mettre en commun d’autres sources de financement de l’UE également, notamment les fonds agricoles, structurels, régionaux et de recherche, ainsi que les financements nationaux et les investissements du secteur privé. Au total, la Commission européenne s’attend à ce que les 11 projets attirent plus de 10 milliards d’euros de fonds complémentaires.

De quoi s’agit-il ?

Les projets vont de la conservation de la nature au domaine de l’air pur ; de la gestion des déchets à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique ; de l’efficacité énergétique à l’économie circulaire ; de la protection des côtes et des environnements marins aux énergies renouvelables.

Plus en détail.

À Chypre, le projet intégré Life Environment sera développé, qui concerne les déchets agricoles, les déchets urbains, les déchets d’emballage et les déchets plastiques, le recyclage des déchets, pour tenter de retirer les déchets de la décharge. Chypre a l’un des niveaux les plus élevés de déchets municipaux par habitant de l’UE. La plupart de ces déchets sont mis en décharge, et moins de 20 % sont recyclés. Plusieurs facteurs empêchent le pays de respecter la directive européenne sur la mise en décharge et les objectifs du plan d’action pour l’économie circulaire. Il s’agit notamment du manque d’infrastructures et de systèmes de collecte des déchets recyclables et biodégradables.

Le département de l’environnement du ministère de l’agriculture, du développement rural et de l’environnement de Chypre entend s’attaquer à ce problème avec le projet Life-Ip CYzero Waste. Les mesures comprendront la collecte séparée des déchets organiques dans 50 zones rurales, semi-rurales et urbaines et l’amélioration de la collecte des matériaux recyclables secs, tels que le papier et les boîtes métalliques, par la création de 20 kiosques verts. Sept villes disposeront de centres de réutilisation/réparation et d’un réseau de magasins de réutilisation. En outre, certains systèmes de “paiement au fur et à mesure des déchets” seront présentés, ce qui, avec l’introduction d’une taxe sur les décharges, devrait encourager la transition vers une économie plus circulaire.

En République tchèque, le projet intégré Life Climate sera développé, pour l’efficacité et les économies d’énergie, les énergies renouvelables, afin d’améliorer la résilience climatique de la région Moravie-Silésie. La République tchèque prend des mesures pour lutter contre le changement climatique grâce à sa stratégie nationale d’adaptation et à son plan d’action. Toutefois, des mesures supplémentaires sont nécessaires aux niveaux régional et local. La région de Moravie-Silésie est la seule région tchèque à disposer d’une stratégie d’adaptation au changement climatique. Les autorités sont désireuses de mettre en œuvre cette stratégie avec succès grâce à ce projet intégré. L’objectif est d’accroître la résilience climatique de la région, d’améliorer l’environnement des habitants et de soutenir le développement durable. Plus de 15 projets pilotes et de démonstration seront mis en œuvre, servant d’exemples de bonnes pratiques pour d’autres régions et villes de la République tchèque et au-delà. La stratégie d’adaptation de la région de Moravie-Silésie sera également mise à jour et des plans d’adaptation seront approuvés pour les villes de plus de 10 000 habitants. Au moins 20 bâtiments publics seront modernisés, ce qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre (Ghg) de 30 %. En outre, 20 municipalités mettront en œuvre des mesures de gestion des eaux de pluie et de verdissement urbain. Un soutien à d’autres projets de formation et la création de centres de conseil spécialisés sont prévus.

Au Danemark, le projet “Integrated Life Environment” sera mis en place, pour l’efficacité énergétique et l’économie circulaire, afin de transformer davantage de déchets en ressources. Le secteur danois de la gestion des déchets est fragmenté et mis en œuvre par 98 plans locaux de gestion des déchets. Cela réduit le potentiel de création de fractions homogènes de haute qualité et de volume suffisant pour la commercialisation efficace de matières premières secondaires. En outre, de grandes quantités de déchets sont incinérées à des fins énergétiques plutôt que recyclées. Ce projet intégré vise à mettre en œuvre le plan d’action danois pour l’économie circulaire. Les trois principaux objectifs du projet sont une plus grande prévention des déchets, une gestion circulaire des déchets pour transformer davantage de déchets en ressources secondaires, et un meilleur cadre réglementaire pour les déchets. Le coordinateur du projet, l’administration de la région centrale du Danemark, intégrera les principes de circularité dans les marchés publics et démontrera aux entreprises comment l’économie circulaire peut être mise en œuvre dans la pratique. L’équipe souhaite également identifier et surmonter les obstacles réglementaires à la transition circulaire et tester des stations de réutilisation et de nouveaux modèles commerciaux.

En Estonie, il y aura un espace pour le projet intégré Life Climate, pour l’efficacité et les économies d’énergie, la construction, l’adaptation urbaine et l’économie circulaire, pour la rénovation intelligente et résiliente des bâtiments. L’UE exige des États membres qu’ils mettent en œuvre des programmes complets de rénovation des bâtiments existants afin d’obtenir un parc immobilier économe en énergie. L’Estonie a besoin de taux rapides de ces rénovations en raison de la mauvaise qualité de construction et de la performance énergétique de ses bâtiments. Le projet, dirigé par le ministère estonien des affaires économiques et des communications, contribuera à atteindre les objectifs de l’UE en matière de performance énergétique des bâtiments et à mettre en œuvre la “stratégie de rénovation à long terme” de l’Estonie pour les bâtiments. L’équipe du projet fera la démonstration de solutions techniques et de rénovations pilotes dans 25 bâtiments répartis dans trois villes et couvrant différents types de bâtiments. Il s’agit notamment de copropriétés à plusieurs étages, de maisons unifamiliales et de bâtiments historiques. Divers outils et solutions seront créés pour la rénovation en profondeur de ces types de bâtiments, qui pourront être reproduits dans toute l’Estonie.

En Finlande, le projet intégré Life Environment sera mis en place, pour la gestion et la protection de l’environnement marin et côtier, la gouvernance et l’information, afin de sauvegarder la biodiversité dans la mer Baltique. La mer Baltique, au large de la Finlande, subit une pression croissante du fait des activités humaines. Le projet améliorera la mise en œuvre des politiques de l’UE en mentionnant les zones marines protégées du pays. Ses actions atténueront les effets négatifs des activités humaines sur terre et en mer qui menacent la biodiversité marine et côtière, les habitats et les espèces critiques. L’équipe du projet, coordonnée par Metsähallitus Parks & Wildlife Finland, identifiera les pressions humaines qui ont le plus d’impact sur le milieu marin et produira les informations nécessaires à l’élaboration de mesures d’atténuation efficaces, au profit des habitats et des espèces qui ont le plus besoin de mesures de conservation. . Ils surveilleront la biodiversité dans les zones marines protégées, sauvegarderont le patrimoine archéologique maritime, limiteront le bruit sous-marin, réduiront les déchets marins et amélioreront la gestion du réseau national d’aires marines protégées (AMP).

En France, le projet intégré Life Environment sera développé, pour la cohérence écologique, la biodiversité urbaine, les ressources naturelles et les écosystèmes, la gouvernance et l’information, afin d’inverser le déclin de la biodiversité dans la région Grand Est (Biodiv’Est). La région Grand Est de la France possède de nombreux paysages différents et un niveau élevé de biodiversité. Cependant, ces deux éléments se perdent en raison de la fragmentation des écosystèmes, de la pollution de l’eau et de l’air, et de la propagation d’espèces exotiques envahissantes. Le projet Biodiv’Est contribuera à inverser cette tendance en mettant en œuvre des programmes dans les zones naturelles et en s’engageant auprès du public, des utilisateurs du territoire et des acteurs des différents secteurs économiques. L’équipe du projet, coordonnée par le Conseil régional du Grand Est, améliorera la gouvernance locale dans les espaces naturels, sensibilisera la société civile à la biodiversité, améliorera les actions sur le terrain avec une main-d’œuvre qualifiée et identifiera des solutions innovantes pour protéger la biodiversité. . Les actions prévues comprennent la création de 10 nouvelles réserves naturelles et de trois zones forestières pilotes pour tester des mesures forestières et développer des mélanges de semences de gazon résistants au climat. L’équipe prévoit également d’introduire des moyens financiers innovants pour récompenser la prestation de services environnementaux.

En Lettonie, le projet intégré Life Environment disposera d’un espace, pour l’économie circulaire, la gestion efficace des déchets, l’efficacité des ressources, la gouvernance et l’information, afin de parvenir à plus de recyclage pour moins de déchets et de décharges. En Lettonie, l’augmentation des taux de recyclage des déchets solides municipaux et des déchets d’emballage doit permettre d’atteindre les objectifs fixés pour 2025 dans le plan national de gestion des déchets du pays (2021-2028). Toutefois, la mauvaise qualité actuelle des déchets collectés séparément compromet leur recyclage et leur utilisation ultérieurs. En outre, la collecte séparée des déchets biodégradables doit avoir lieu dans toutes les municipalités lettones d’ici à la fin de 2023. Le ministère de la protection de l’environnement et du développement régional du pays vise à réduire la production de déchets grâce à ce projet intégré. Il mettra en œuvre les mesures du plan national de gestion des déchets pour atteindre cet objectif. Il est notamment prévu d’améliorer la collecte sélective des déchets ainsi que le recyclage et la réutilisation des déchets municipaux. Ils veulent également mieux recycler les déchets d’emballage et détourner les déchets biodégradables et recyclables des décharges. Grâce à ce projet, près de 23 000 tonnes de déchets par an, soit plus du double du poids de la Tour Eiffel, éviteront d’être envoyés en décharge.

En Lituanie, le projet intégré Life Climate disposera d’un espace, pour l’efficacité énergétique et les économies d’énergie, afin d’obtenir plus d’efficacité énergétique et moins d’émissions de gaz à effet de serre au sol. La Lituanie s’est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40 % d’ici 2030. Le plan national pour l’énergie et le climat (NECP) décrit comment le pays entend réduire les émissions et augmenter l’efficacité énergétique. Le plan indique que les secteurs de l’industrie, de la construction et des transports présentent le plus grand potentiel d’amélioration de l’efficacité énergétique. L’agence de gestion des projets environnementaux, qui fait partie du ministère lituanien de l’environnement, contribuera à la mise en œuvre du PECN grâce à ce projet intégré. L’équipe veut galvaniser les mesures d’efficacité énergétique et renforcer les capacités nationales et régionales pour atteindre les objectifs climatiques. Cela aidera les secteurs du transport, de la construction et de l’industrie du pays à atteindre les objectifs d’efficacité énergétique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Grâce à ce projet intégré, la Lituanie devrait voir apparaître des bâtiments plus durables et efficaces, une mobilité respectueuse du climat, une industrie économe en énergie et des marchés publics écologiques.

Aux Pays-Bas, le projet intégré Life Climate sera mis en œuvre, pour des communautés, une gouvernance et des informations résilientes, afin d’améliorer la résilience et l’adaptation au changement climatique. Une grande partie des Pays-Bas est soumise à des inondations côtières et fluviales à grande échelle, tandis que le changement climatique devrait affecter de manière significative sa production agricole et horticole. En outre, la stratégie nationale néerlandaise d’adaptation au climat a identifié plusieurs impacts du changement climatique qui nécessitent une action immédiate. Avec ce projet de vie intégré, le ministère des infrastructures et de la gestion de l’eau vise à stimuler l’adaptation au changement climatique dans divers domaines : gestion de l’eau, infrastructures, agriculture, nature, santé, aménagement du territoire et urbanisme. L’équipe accélérera la mise en œuvre de la stratégie nationale d’adaptation au climat et contribuera à rendre les Pays-Bas résilients au changement climatique par des mesures telles que des démonstrations, des projets pilotes et le développement de meilleures pratiques. Des milliers de personnes devraient bénéficier d’une résilience accrue aux inondations et au stress thermique. Plusieurs sites Natura 2000 de zones protégées devraient voir leur état de conservation s’améliorer. En outre, la stratégie nationale d’adaptation au climat sera mise à jour d’ici 2027 grâce aux connaissances et à l’expérience acquises dans le cadre de ce projet.

En Pologne, le projet intégré Life Environment sera réalisé, en ce qui concerne les polluants atmosphériques et la surveillance de la qualité de l’air, pour améliorer la qualité de l’air en Silésie. La Silésie est la région la plus industrialisée de Pologne et possède l’une des pires qualités d’air du pays et d’Europe. Bien que l’industrie soit une source importante de pollution de l’air, le plus grand contributeur aux émissions est le secteur des ménages et des municipalités. Ce projet intégré supervisera la mise en œuvre efficiente et efficace du plan de qualité de l’air (PQA) adopté par l’Assemblée régionale de Silésie en 2020. L’équipe du projet, coordonnée par la Voïvodie de Silésie, mettra en œuvre des mesures visant à améliorer la qualité de l’air. air général en remplaçant les appareils de chauffage domestique à combustible solide par des alternatives moins polluantes. En outre, ils renforceront les capacités institutionnelles, feront la démonstration d’outils et d’actions susceptibles de renforcer la mise en œuvre de l’APQ, et établiront un système régional de soutien consultatif et une plateforme d’information pour sensibiliser aux solutions permettant d’améliorer la qualité de l’air.

En Slovénie, le projet intégré Life Environment sera mis en œuvre pour l’économie circulaire, les déchets, l’efficacité des ressources, la gouvernance et l’information, afin d’améliorer l’économie circulaire de la Slovénie. Plusieurs obstacles à la réalisation des objectifs de l’UE en matière de recyclage des déchets en Slovénie ont été identifiés, notamment l’absence de législation cohérente, une capacité de recyclage insuffisante et une mauvaise acceptation sociale des processus de recyclage et des produits qui en résultent. Le projet contribuera à surmonter ces obstacles. L’équipe du projet, dirigée par le ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, mettra en œuvre une série de solutions techniques, numériques, environnementales et circulaires complémentaires pour atteindre une autosuffisance matérielle maximale et une plus grande circularité dans le secteur de la valorisation des ressources. Ils feront la démonstration de six solutions circulaires pour les flux de déchets problématiques et encombrants et assureront une large diffusion des solutions pour parvenir à une mise en œuvre cohérente et intégrée des objectifs nationaux de gestion et de prévention des déchets. D’ici 2030, l’approche du projet devrait permettre de réduire les déchets de 60 % grâce au recyclage et d’atteindre un taux de recyclage de 50 % des déchets de construction et de démolition non dangereux. L’équipe souhaite également atteindre un taux de recyclage de 70 % pour les déchets municipaux et réduire les émissions de Co2 de 20 % en améliorant les activités de collecte, de traitement et d’élimination des déchets, et en récupérant les matériaux.

“Il n’y a pas de temps à perdre pour faire face aux crises du climat, de la biodiversité et de la pollution. Le programme LIFE apporte un soutien direct à des projets dans toute l’UE et permet à des pays et des régions entiers de protéger et de restaurer la nature”, a commenté le vice-président exécutif de la Commission européenne pour le Green Deal européen, Frans Timmermans. “La nature est notre plus grand allié et nous devons en prendre soin pour qu’elle puisse prendre soin de nous. Mes félicitations à chacun des projets sélectionnés aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Le commissaire chargé de l’environnement, des océans et de la pêche, Virginijus Sinkevicius, s’est également montré satisfait. “Les projets du programme LIFE intégré sont l’un des principaux outils permettant de réaliser la transition écologique en apportant des changements ciblés sur le terrain. Grâce à ces projets, les États membres peuvent verdir leurs économies, restaurer la nature et la biodiversité et améliorer leur résilience”, a-t-il déclaré. “Je suis impatient de voir les avantages que ces investissements apporteront à la fois dans les 11 pays et au-delà de leurs frontières”, a-t-il conclu.

Qu’est-ce que LIFE ?

Le programme LIFE est l’instrument financier de l’UE pour l’environnement et l’action climatique. Il est actif depuis 1992 et a cofinancé plus de 5 500 projets dans l’UE et au-delà. La Commission a expliqué qu’elle avait augmenté le financement de LIFE de près de 60 % pour la période 2021-2027, le portant à 5,4 milliards d’euros. LIFE compte actuellement quatre sous-programmes : nature et biodiversité ; économie circulaire et qualité de vie ; atténuation et adaptation au changement climatique ; transition vers une énergie propre.

Le programme Life fournit des fonds pour des projets intégrés. Ces projets soutiennent la mise en œuvre de la législation et des politiques environnementales et climatiques de l’UE, au niveau régional, multirégional, national ou transnational, et aident les États membres à se conformer aux normes fondamentales de l’UE dans six domaines : conservation de la nature, eau, air, gestion des déchets, atténuation du changement climatique et adaptation au changement climatique.

 

Sources :

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/ip_22_864

https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/qanda_22_865

Source de la photo : https://audiovisual.ec.europa.eu/en/photo/P-045696~2F00-21

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